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Le luxe serait-il immunisé contre le Covid-19 ? S’il y a bien une chose qui ne varie pas en ce moment, c’est la santé inoxydable du résidentiel haut de gamme. Le réseau Daniel Féau, leader peu contesté de ce segment de marché, annonce une hausse « hors normes » du chiffre d’affaires de ses agences à Paris et à Neuilly-sur-Seine de... 39 % à 1,345 Md€ à fin novembre. La progression est d’autant plus spectaculaire qu’elle se compare à 2019, situation ante pandémie.
En cette période de crise (sanitaire), ce sont les biens de plus de 3 M€ qui se sont arrachés, Daniel Féau doublant le niveau de ses ventes (+120 %) à plus de 573 M€ de volume de transactions. Les statistiques font ressortir un prix moyen de vente de plus de 5,2 M€ et des valeurs qui dépassent allègrement les 20 000 €/m2 pour les biens supérieurs à 4 M€. À peu près le double du prix moyen enregistré par les notaires parisiens.
Plus les biens sont grands, plus ils se vendent. Les ventes d’appartements de 200 à 300 m2 ont doublé, celles des biens de 300 à 400 m2 s’envolent de 219 %, et même les actifs supérieurs à 400 m2 enregistrent une progression de... 156 %. La moitié de la hausse du chiffre d’affaires des agences Daniel Féau s’explique par l’explosion des ventes de maisons et hôtels particuliers, lesquelles ont triplé à Paris et Neuilly. « Un espace extérieur est devenu incontournable pour nos acheteurs », témoigne Charles- Marie Jottras, président du réseau.
Qui sont les acheteurs ? En l’absence d’une clientèle internationale, ce sont les Français qui ont pris le relais. Des Français revenus de Londres à la faveur du Brexit, mais aussi d’Europe, du golfe Arabique et d’Extrême-Orient en raison des restrictions liées à la pandémie. La dimension « valeur refuge » de la pierre a joué pleinement dans leurs motivations d’achat, mais aussi (ou surtout) leur volonté d’allouer une part plus importante de leur patrimoine nancier à leur résidence principale.
S’il y a un segment un peu plus à la peine, c’est celui de l’appartement familial traditionnel de 150 m2 maximum avec trois chambres. Avant la pandémie, il s’arrachait avec quelque 4 300 demandes identiées pour une seule offre. Depuis, il faut être un peu plus patient. « La clientèle est plus attentiste, dans l’expectative d’une petite baisse des prix, mais surtout de connaître les règles du jeu en matière de télétravail », explique Nicolas Pettex-Muffat, directeur général de Daniel Féau. Le coup de mou se traduit un recul de seulement 3 % des ventes de biens entre 1 et 2 M€ et un prix moyen qui frôle les 14 000 €/m2. Une crise toute relative.
https://www.businessimmo.com/contents/132680/linsolente-sante-du-residentiel-de-luxe
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