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Après avoir publié Douze jardins en France, le célèbre paysagiste sort Douze jardins ailleurs. De la Grèce à la Nouvelle-Zélande, en passant par Gstaad… autant de déclinaisons d’un talent qui sublime la nature. Par Éric Jansen
Cela fait déjà plus de trente ans que son nom est connu des amateurs de jardins. Le grand public l’a aussi découvert au détour de projets moins confidentiels, comme le réaménagement des Tuileries ou la renaissance du bosquet du Théâtre d’eau à Versailles, orné des sculptures fontaines de Jean-Michel Othoniel. Au gré des saisons, Louis Benech a semé plus de quatre cents compositions, éphémères par essence, soumises aux aléas du climat et au changement de propriétaires… Il était donc utile d’en immortaliser quelques-unes. Un premier ouvrage en avait présenté une douzaine en France, voici son pendant, avec une douzaine de jardins à l’étranger. Et malgré la grande diversité des sites, les mêmes principes président à leur réalisation : s’intégrer au paysage environnant, privilégier les espèces locales, soigner les circulations – le jardin est avant tout une promenade –, structurer certains espaces avec des haies bien taillées, des murets, mais donner toujours l’impression que cet écrin de verdure est naturel. Une ambiance à la fois informelle et maîtrisée, en somme, afin de diffuser poésie, douceur et mouvement. « J’essaie d’être juste », résume-t-il modestement.
Marrakech, Maroc.
Derrière ces mises en scène fluides se cache, toutefois, une connaissance approfondie des végétaux. Louis Benech est incollable en botanique. Un savoir qu’il a acquis lors de sa formation en Grande-Bretagne, aux pépinières Hillier, et qu’il a enrichi ensuite, au fil de projets et de clients avisés, tels Loel Guinness, Pierre Bergé ou François Pinault. C’est ainsi qu’il peut composer une mixed border toujours fleurie, une haie d’arbres aux sublimes couleurs d’automne, ou encore oser quelques plantes exotiques dont il connaît les capacités d’acclimatation. Que ce soit dans la fraîcheur de Gstaad ou sur la côte grecque, dans les vents de NouvelleZélande ou sur le toit d’un penthouse à New York, Louis Benech est capable de créer un univers unique, gracieux et intemporel.
Porto Ercole, Italie.
« Le jardin doit être une bulle, une parenthèse enchantée qui offre joie et sérénité. » Ici, il dessine une campagne idyllique, à la rusticité très étudiée, là, il invente un paysage de steppe ou une ambiance de jungle parfumée. Souvent, il glisse aussi dans ses compositions, potager et verger. « J’aime qu’une chose utile soit source de beauté. » On les retrouve dans le Connecticut comme sur les bords du lac de Genève. Il a également une prédilection pour les prairies et les graminées, qui font oublier comme par magie l’environnement urbain, voire l’époque contemporaine. « Dans tous mes projets, j’essaie de faire croire que l’on est seul au monde… » Une démarche qui est l’expression du luxe d’aujourd’hui.
Louis Benech – Douze jardins ailleurs, Éditions Gourcuff Gradenigo
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