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Rien en apparence ne laisse imaginer la pépite qui se cache derrière la façade blanche et sale. C'est pourtant là, dans une rue très calme du XVIIIe arrondissement, située à quelques centaines de mètres du Sacré-Cœur, de la place du Tertre et de la rue des Abbesses, que se trouve l'ancien atelier du peintre Eugène Boudin (1824-1898), transformé au fil du temps en une superbe maison de 353 m² (304 m² habitables) sur quatre niveaux avec un jardinet et une belle terrasse. Ce bien d'exception, en vente à 5 980 000 € via l’enseigne Daniel Féau, a été acheté il y a vingt-six ans par un galeriste, ancien chef d'entreprise dans la métallurgie, qui l'a totalement remanié. Il est vendu avec une boutique attenante vide de 18 m².
« C'était une maison qui avait été transformée en quatre appartements. Tout était cloisonné. J'ai tout de suite vu ce que je pouvais en faire », explique Stéphane, le propriétaire. Le septuagénaire a tout fait réagencer, avec l'aide d'un architecte. Les travaux, commencés en 1996, ont duré un an. Le résultat est bluffant, avec beaucoup de lumière et suffisamment de place pour accueillir une grande famille.
4,80 m sous plafond
« Ça va partir vite. C'est un bien très rare. Il n'y en a pas deux comme ça à vendre en ce moment. C'est tout à fait le type de maison qui peut plaire à la clientèle étrangère en quête d'un bout de Paris ou à des Français de l'étranger. On a déjà eu des visites de patrons de licorne (start-up à fort potentiel de développement) et de grands DJ», confie Martin Maynial, responsable de l'agence Daniel Féau IXe. L'emplacement est idéal, avec deux stations de métro, Abbesses et Anvers, à proximité mais aussi tous les commerces nécessaires rue des Abbesses, rue Lepic, des théâtres, des écoles pour tous les âges, le square Louise-Michel... La maison est construite sur quatre niveaux. Elle a été agrandie côté cour par un ancien propriétaire.
Au premier étage, le salon-salle à manger de 52 m², ancien atelier d'Eugène Boudin, peintre connu pour ses marines et ses scènes de plages normandes, est la pièce maitresse. On retrouve ici l'esprit atelier avec 4,80 m de hauteur sous plafond et une immense baie vitrée exposée nord, qui laisse entrer la lumière. Un rideau roulant en bois permet d'occulter complètement. C'est là que le peintre aurait travaillé. Il vivait au rez-de-chaussée. Deux panneaux coulissants en verre sablé font la séparation avec la cuisine, qui était auparavant une chambre. « Quand les enfants sont partis, on s'est réapproprié l'espace. Le niveau est devenu traversant, ce qui change la vie ! » estime l'épouse du propriétaire. À gauche, on trouve une très belle cheminée en marbre ornée de chandeliers et d'une horloge dorés. Au centre, un îlot prolongé par une table à manger fait face à « Tina sur les toilettes », une photo de Jean-François Jonvelle. « Un jour, un archéologue est venu manger. Il a dû changer de place car il était gêné ! » sourit le propriétaire. Au fond, une véranda et des fenêtres au-dessus de l'évier laissent entrer la lumière. Quelques marches mènent à la mezzanine du premier étage, transformée en pièce de musique et en bibliothèque, et où se trouvent les WC pour les invités. La vue sur le salon cathédrale est superbe. Le garde-corps couleur crème comporte une originalité qui a été déterminante pour le propriétaire.
« Je venais d'acheter, et j'ai eu un coup de déprime. Je me suis dit : Je revends la maison. Quand j'ai trouvé cette bibliothèque intégrée dans la rambarde, j'ai changé d'avis! » glisse Stéphane.
Truffée d'œuvres d'art et de meubles design
On continue la montée et nous voici dans la chambre parentale. D'une surface de 39 m², elle dispose d'un coin dressing et d'une salle de bains avec toilettes attenantes. Comme le reste de la maison, elle est truffée d'œuvres d'art et de meubles anciens ou design. Première particularité : un escalier en colimaçon, qui desservait auparavant les autres étages, a été coupé et installé pour mener à un petit grenier d'où l'on aperçoit les toits de Paris.
L'autre singularité tient dans l’ouverture de la pièce sur une magnifique terrasse de 22 m² encadrée de verdure. Un havre de paix extrêmement rare en plein Paris. « Mon fils est venu avec sa femme et leur garçon pendant le confinement. Le petit jouait là. C'était génial », sourit le propriétaire.
Le rez-de-chaussée accueille l'espace travail des propriétaires, avec une salle de bains et des toilettes. Trois chambres ont en effet été transformées en salle d'attente (côté rue), cabinet de psychanalyste - profession de madame - et en bureau pour monsieur. Une pièce qui bénéficie d'une cheminée et de plusieurs fenêtres sur cour. Le sous-sol offre une chambre donnant sur une jolie cour pavée arborée d'environ 28 m² qui dessert une buanderie et une chaufferie. Deux pièces raviront les amoureux de bien-être: une salle de massage et un hammam avec douche aux allures marocaines. Un bien de rêve... Mais alors, pourquoi vendre?
« Pour vivre plus près de mes nouvelles activités dans le XIVe arrondissement », explique Stéphane, qui souligne : « Cette maison nous ressemble. J'ai envie que les nouveaux propriétaires la transforment à leur image. Il y a encore plein de possibilités. »
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